А сегодня там вот у нас что:
Clôture de l'événement :
Samedi 2 novembre
14h30 Le Blitz 25 - finale (vainqueur du Grand, vainqueur du Trophée, 1er poule A et 1er poule B du Blitz 25)
17h00 Le défi Anatoly KARPOV vs Nihal SARIN (2 parties rapides / 2 blitz)
20h00 Remise des prix et Cérémonie de ClôtureИ кстати, мы с Ералы Лукпановичем уже обнаружили интервью!
https://www.capechecs.com/recap/recap.php?id=22Вчера Малыша отловили организаторы.. Инночка помогла, переводчица:
ALEKSEY SARANA, 19 ans, originaire de Moscou,
GMI depuis 2017, est encore peu connu en Occident. Il est
classé 2655, un excellent niveau qui lui a permis de disputer
la ligue supérieure du championnat de Russie. Cela le situe
dans l‘ombre des meilleurs de sa généra!on comme Vladislav Artemiev ou Daniil Doubov qui ont franchi la barre des
2700.
Georges Bertola : Quel est le résultat dont vous êtes le plus
fier ?
Aleksey Sarana : En
2018, la première place
de la ligue supérieure
du championnat de
Russie individuel à Yaroslav après un départage contre Grigory
Oparin.
G.B. : Pour a!eindre ce
niveau, avez-vous
beaucoup travaillé
avec des entraîneurs ?
Combien de pares
« classiques » par an,
combien d’heures par
jour dédiées aux
échecs ?
A.S. : J’ai beaucoup
travaillé avec des entraîneurs. Maintenant, j’étudie les
échecs seul, cinq à six heures par jour. Je par!cipe à un tournoi par mois environ et de plus en plus souvent à l’étranger.
G.B. : Lorsqu’on se place aux environs du 50ème rang sur la
liste russe, la Fédéraon de votre pays vous souent-elle ?
Avez-vous des sponsors, peut-on envisager une carrière de
professionnel ?
A.S. : La Fédéra!on russe m’aide beaucoup. Prochainement,
je vais jouer un match contre la Chine avec l’équipe na!onale. Je n’ai pas de sponsor, mais j’ai décidé de devenir un
joueur professionnel. Dans les faits, je le suis déjà.
G.B. : Dans votre posion, recevez-vous souvent des invita-
ons pour jouer à l’étranger ?
A.S. : Je ne reçois pas encore autant d’invita!ons que je souhaiterais.
G.B. : Depuis l’arrivée du nouveau Président de la FIDE
Dvorkovitch, les choses ont-elles changé en Russie ?
A.S. : C’est difficile à dire car il y a très peu de temps que le
Président est élu. Ce7e année, beaucoup de tournois importants ont eu lieu en Russie, cela ne sera pas forcément le cas
les années prochaines.
G.B. : Malgré un nombre important de très forts GMI, aucun Russe n’est pour l’instant qualifié pour les candidats,
comment expliquez-vous ce!e situaon ?
A.S. : Les qualifica!ons via le « Grand Prix FIDE » ne sont pas
encore terminées. Il est donc possible de voir un de nos
Grands-Maîtres (Grischuk, Nepomniachtchi) obtenir sa place
pour jouer le tournoi des candidats.
G.B. : Avez-vous un commentaire sur le retrait de la compé-
on de l’ex-champion
du monde Kramnik ?
A.S. : Kramnik était au
plus haut niveau lorsqu’il s’est arrêté. Il avait
sans doute d’autres
priorités.
G.B. : Aujourd’hui étudiez-vous encore les
pares des GMI de
l’époque soviéque, où
seules comptent les
préparaons de variantes par ordinateur,
ainsi que les pares de
vos adversaires ?
A.S. : J’étudie encore,
quelquefois, les par!es de nos grands champions, mais l’essen!el de mon travail et de mes prépara!ons, se font avec
l’ordinateur.
G.B. : Pour quelqu’un né au XXIème siècle, si je vous dis
Tchigorine, cela évoque-t-il quelque chose ?
A.S. : Notre premier grand joueur ! Tchigorine a failli ba7re
le premier champion du monde Steinitz.
G.B. : Sur un plan social, être GMI en Russie, aujourd’hui,
c’est toujours faire pare d’une élite, être reconnu et invité
par les médias comme peut l’être un footballeur ou un
joueur de hockey sur glace ?
A.S. : Actuellement, il y a tellement de GMI en Russie que le
!tre ne suffit pas pour avoir une telle notoriété.
G.B. : Que représente, pour vous, ce!e première expérience ?
A.S. : C’est mon premier tournoi en par!es rapides à l’étranger, mais je joue comme un tournoi normal de par!es
« classiques ». Je suis venu avec l’inten!on de le gagner !
G. Bertola
Merci à Inna Iasman pour son aide d’interprète.